UN REPAS CHEZ LES GAULOIS (source La Documentation par l'image, 1953) J'observe la gravure : Quelles positions adoptent les convives pour manger? Sur quoi sont-ils assis ? Quels ustensiles servent à contenir les aliments et les boissons? Où sont les armes? Y a-t-il une porte à la cabane? Avec quoi ferme- t-on ? Fais une description des costumes. Je cherche à étendre mes connaissances. - Il nous est resté des repas des Gaulois une description curieuse, tracée par un voyageur qui, souvent, prit part à leurs festins « Autour d'une table fort basse, on trouve disposées, par ordre, des bottes de foin ou de paille : ce sont les sièges des convives. Les mets consistent d'habitude en un peu de pain et beaucoup de viande bouillie, grillée ou rôtie à la broche, le tout servi proprement dans des plats de terre ou de bois chez les pauvres, d'argent ou de cuivre chez les riches. Quand le service est prêt, chacun fait choix de quelque membre entier de l'animal, le saisit à deux mains et mange en mordant à même ; on dirait un repas de lions. Si le morceau est trop dur, on le dépèce avec un petit couteau dont la gaine est attachée au fourreau du sabre. On boit à la ronde dans un seul vase en terre ou en métal, que les serviteurs font circuler, on boit peu à la fois mais en y revenant fréquemment. Les riches ont du vin d'italie et de Gaule qu'ils prennent pur ou légèrement trempé d'eau. La boisson des pauvres est la bière ou l'hydromel. Dans les festins d'apparat, on forme deux cercles, le premier celui des maîtres, le second celui des servants d'armes. Ceux-ci portent les boucliers et les lances, ils sont traités et mangent comme leurs maîtres. Ainsi, la parure du Gaulois, ce sont ses armes. D'ailleurs, n'en avait-il pas toujours besoin ? Dans l'ivresse du festin, son plaisir était de provoquer les convives. Le sang se mêlait souvent au vin répandu et les repas joyeux se terminaient par des funérailles ». (POSIDINIUS). « ils prennent leurs repas, non point assis sur des sièges, mais accroupis sur des peaux de loup et de chien. A côté d'eux sont des foyers flamboyants avec des chaudières et des broches garnies de quartiers entiers de viande. On honore les braves en leur offrant les meilleurs morceaux. Les Gaulois invitent aussi les étrangers à leurs festins et ce n'est qu'après le repas qu'ils leur demandent qui ils sont et ce qu'ils viennent faire dans leur pays ». (DIODORE DE S1CILE).